Dans la présentation précédente sur l'évolution du système nerveux des mammifères jusqu'aux primates, nous avons pu observer que le système nerveux est devenu beaucoup plus complexe avec l'émergence du système limbique et du néo-cortex, donc la possibilité d'une mémoire à long terme.

Une propriété comportementale émergente, la maternité, comme ici la tigresse jouant avec ses deux petits, ne cesse également de se complexifier au fur et à mesure que les capacités de mémorisation des mammifères se développent.

La plasticité neuronale et synaptique permet maintenant les apprentissages définitifs et ont a vu qu'une information nouvelle, par dessus la génétique, se transmettait dorénavant de génération en génération sous la forme de comportements acquis (en plus de ceux innés) codés dans des réseaux de neurones associatifs construits dès la naissance jusqu'à l'autonomie des juvéniles.

Bien sûr, cette information synaptique, ces apprentissages seront plus nombreux et plus complexes au fur et à mesure du développement, d'abord de la structure du système nerveux, mais aussi du nombre de neurones disponibles pour les aires associatives.

Malgré cette plasticité et l'augmentation constante du volume cérébral, l'organisme ne possède pas la capacité de mémoriser tout son environnement.

Parmi les actions entreprises au quotidien, seules les plus efficaces à la survie de l'organisme doivent être conservées.

Et nous allons voir quels sont les mécanismes que les mammifères ont développés pour choisir les comportements les mieux adaptés.