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1.5 Les origines
Agresseur et agressé
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Pour résumer, nous savons qu'il naît plus d'êtres vivants qu'il n'y a de ressources disponibles et qu'une compétition de tous les instants s'engage où la grande majorité ne parviendra pas à survivre; c'est la lutte pour la vie, moteur de la sélection naturelle et de l'évolution.
Nous avons pu définir ainsi l'agressivité comme la destruction partielle ou complète d'un organisme vivant par un autre organisme vivant.
Comme décrit sur le schéma, les organismes vivants semblent confronter à deux agressivités contraires et symétriques et peu importe le niveau d'organisation, le niveau de complexité ou même que l'organisme possède un système nerveux ou non.
L'agressivité profitable semble alors associée à tout ce qui va être favorable à l'organisme vivant, à sa prédation et lui permettre de maintenir sa structure, tandis que l'agressivité dommageable semble associée à tout ce qui va lui être défavorable, donc le priver des ressources indispensables et détruire sa structure ; l'agressivité profitable permettrait le maintien de la vie, alors que l'agressivité dommageable rapprocherait de la mort.
Dans la littérature sur l'homéostasie, de nombreux qualificatifs sont utilisés pour rendre compte de ces états favorables et défavorables; agréables et désagréables, bien-être et mal-être, plaisir et souffrance, etc., mais tous ces mots sont également associés à des notions de ressentis, de sensations, de sentiments, d'émotions, etc. (1) (2)
Ces qualificatifs n'ont aucun sens pour les plantes ou les organismes unicellulaires, par exemple, et nous allons garder ces dénominations de profitable et dommageable, afin de rendre compte de la manière la plus neutre qui soit.
De plus, nous savons également qu'aucun organisme n'est « apparu », mais que tous ont divergé d'un ancêtre commun au centre de l'arbre phylogénétique de la présentation précédente, il nous suffit alors en théorie d'essayer de comprendre ce qu'il y avait au début de la vie, de revenir à cet organisme premier.
« Les qualificatifs agréable et désagréable correspondent en principe à l'état « global » sous-jacent du corps, selon qu'il est propice ou non au prolongement de la vie et de la survie, et en fonction de la faiblesse ou de la force de cet élan vital à un moment donné. »
« L'expérience agréable est primitivement celle permettant le retour ou le maintien de l'équilibre biologique; la désagréable, celle dangereuse pour cet équilibre, donc pour la survie, pour le maintien de la structure organique dans un environnement donné. »