Nous voici parvenu à l'un des modèles les plus simples d'un organisme vivant avec la description de l'autopoïèse⁽¹⁾, modèle théorique fourni par Francisco Varela ⁽²⁾ et Humberto Maturana. ⁽³⁾

Je vais détailler le fonctionnement de cet automate chimique dans son environnement ⁽⁴⁾.

1) L'unité autopoïétique (en gris) est composée d'une frontière formée par auto-assemblage de S, le composé formant la frontière du système.

2) S, à son tour, est formé à partir de A, qui est disponible pour la cellule autopoïétique puisqu'il est présent dans l'environnement.

3) A imprègne la cellule, et il est transformé au moyen d'un réseau métabolique M, en S.

4) S se désintègre également en un déchet Y, qui ne participe pas à l'organisation autopoïétique, et Y est libéré dans l'environnement.

5) Pour être pleinement auto-productrice, la cellule autopoïétique doit également auto-produire le réseau M, aux dépens des précurseurs B et donc des sous-produits W.

Globalement, la cellule autopoïétique utilise les « nutriments » A et B, libère les déchets Y et W, maintient sa dynamique en permanence hors d'équilibre en conservant l'organisation du « tout » malgré le fait que des parties sont continuellement synthétisées et détruites.