1.5 Les origines
Les réseaux de réactions chimiques stationnaires
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La première conséquence que nous pouvons tirer de ce modèle de l'autopoïèse, c'est l'absence d'agressivité profitable ou dommageable dans le sens où nous l'avons définie au début; la destruction partielle ou complète d'un organisme vivant par un autre organisme vivant.
Nous ne pouvons même pas parler d'organisme vivant pour l'instant, nous avons simplement isolé un métabolisme théorique pour comprendre comment la chimie minérale peut réussir à maintenir une structure; il manque encore le développement et la reproduction pour commencer à parler d'organisme vivant théorique.
D'après la principe de Le Chatelier et la loi d'action de masse, ce sont uniquement les caractéristiques de l'environnement (ph, pression, volume, température,etc.) qui dictent les contraintes auxquelles le modèle est soumis et qui déplacent et ajustent la vitesse des réactions dans une limite compatible avec l'existence même de ces réactions.
Mais ce qui nous manque encore et qui devient la question fondamentale, c'est de savoir si cet enchaînement de réactions chimiques qui s'auto-produit (simplifié au maximum par uniquement la production de la membrane), qui aurait pu apparaître dans l'océan primitif il y a plus de 3,5 milliards d'années; cet enchaînement a-t-il été assemblé par le plus grand des hasards où existe-t-il des forces qui gouvernent à l'émergence de ces réactions et de l'ordre suivant lequel elles se produisent ? (1)
Mais malheureusement, il nous manque encore les notions d'entropie(2) et de thermodynamique(3) qui permettent peut-être de comprendre ces phénomènes.