Sur le schéma mnémotechnique ci-contre, j'ajoute les différentes étapes alimentaires utilisées par la mère afin que sa progéniture puisse se dévolopper rapidement.

Un développement cérébral intense nécessite une nourriture riche et régulière et ce sont d'abord le placenta et ensuite le lait maternel qui permettent aux juvéniles cette alimentation.

La prolifération neuronale suivie de la prolifération synaptique, les 2 périodes les plus importantes nécessitent une présence quasi constante de la mère et on peut constater que les juvéniles dépendent alors entièrement d'elle pour de nombreuses espèces.

Avec l'accroissement du nombre de neurones, les périodes d'apprentissage des juvéniles ne cessent d'augmenter au fur et à mesure de la complexification des individus ; on passe des semaines pour le rat, puis aux mois avec le chat, pour parvenir à des années pour les primates et même des dizaines d'années chez les humains.

Et inexorablement, les espèces qui apprennent des comportements complexes et variés de leur mère ou du groupe social sont avantagés, peuvent s'adapter plus vite et trouver des solutions comme les petits rats élevés dans un environnement enrichi qui trouvent tous la nourriture cachée au fond du labyrinthe.

Par dessus la génétique, donc par dessus la molécule d'ADN qui se transmet depuis des centaines de millions d'années de génération en génération, les mammifères se transmettent également une information nouvelle qui consiste en un ensemble de comportements acquis, codés sous la forme de connexions synaptiques construites pendant la période d'élagage des synapses et qui vont permettre une meilleure adaptation à l'environnement.

Et dans le chapitre suivant, nous allons comprendre par quels mécanismes les mammifères peuvent discriminer les apprentissages utiles des apprentissages inutiles.