À partir de cette lignée des hominines, l’australopithèque émerge lentement mais ne possède pas encore véritablement une bipédie complète : il se déplace encore par brachiation si besoin (cercle vert sur l'image de gauche).⁽¹⁾

Tout son squelette s’adapte progressivement à la bipédie; le pied, la jambe, le bassin, les vertèbres, etc.

Les individus se verticalisent et la taille passe à 1,30 m.

Le régime alimentaire change et le volume crânien passe à 450 cm³, ce qui n’a toujours rien d’exceptionnel (300 cm³ pour le chimpanzé actuel)

La bipédie est une étape cruciale, car elle libère progressivement de la locomotion les membres supérieurs, la main prend alors des fonctions nouvelles de préhension de divers objets et devient ainsi un porte-outil universel.

Le premier outil façonné, un silex tranchant sur une face, apparaît vers -3,2 Ma et sert à découper des morceaux de viande sur des carcasses de grands hebivores.^{(2) (3)}

Une nouvelle propriété, la dextérité, émerge lentement et se développe au sein des groupes sociaux d'hominines; elle nécessite une coordination plus fine des mouvements, donc plus d'apprentissages, plus de mémoire, plus de ressources cognitives.