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3.1 Des primates à Homo sapiens
De -300 000 à -12 000 ans ; Homo Sapiens, c’est nous.
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Homo sapiens
Homo sapiens
Nous sommes Homo sapiens.
Sur l'image à gauche, j'ai tenté de regrouper l'essentiel des propriétés que concentre Homo sapiens et j'ai entouré en pointillé celles qui lui sont propres et qui le différencient des primates (en plus de l'aspect physique) : le langage articulé et l'imaginaire.
Vers -100 000 ans vont apparaître les premières inhumations où des individus sont enterrés avec des objets du quotidien et des parures, ce qui atteste l'émergence d'une croyance en un au-delà, donc de l'imaginaire.
Le langage articulé, dont l'apparition est très difficile à évaluer, semble bien être déjà présent avant la dernière sortie d'Afrique.
Puis, la spécialisation des individus va permettre le développement de l’artisanat, les objets du quotidien vont lentement s'améliorer et se diversifier au fil des générations, puis l’art pariétal avec les dessins et les fresques sur les murs des grottes, les premières sculptures de vénus et colliers de coquillages, l'utilisation de plantes médicinales, les monuments funéraires, etc...(1)
Mais toutes ces évolutions vont avoir un impact également sur son organisation sociale et bien sûr, sur les hiérarchies de dominance.
« On voit ainsi qu'il existe dans l'activité nerveuse supérieure deux fonctions distinctes. L'une consiste à trouver dans le monde extérieur une structure, une mise en forme, une information : le monde extérieur pénétrant notre système nerveux en « pièces détachées » par différents canaux sensoriels, l'activité nerveuse supérieure a en effet pour rôle de réunir ces pièces suivant la structure de l'objet de façon à aboutir à une information concernant la forme de cet objet. C'est la notion fondamentale, car elle permet l'action efficace, et l'animal lui-même est bien obligé de faire appel à elle pour survivre. Cette fonction se trouve très améliorée chez l'homme, qui peut associer différemment les éléments de son expérience antérieure pour imaginer de nouvelles structures et expérimenter par l'action leur efficacité. [...]. L'autre fonction de l'activité nerveuse supérieure consiste à créer, à partir de ces structures, un langage qui permette la communication, c'est-à-dire la confrontation des structures imaginaires d'un individu à celle des autres. Ainsi peut-il avoir avec eux des actions synergiques, passant de l'efficacité de l'individu à celle du groupe. »