Lors de la présentation des groupes sociaux chez les mammifères, nous avions observé que la hiérarchie de dominance était simplement une déclinaison de l'agressivité de compétition, mais entre des individus faisant partie d'un même groupe. La hiérarchie de dominance résout le paradoxe d'organismes en compétition les uns avec les autres pour les mêmes ressources limitées, mais qui, pourtant, réussissent à coopérer et à se coordonner, à vivre ensemble.

De plus, sur le schéma mnémotechnique de droite, j'avais distingué dans l'agressivité de compétition, trois agressivités sociales de nature différente.

Une agressivité sociale « structurelle » : inégalités, stratification et verticalisation.

Une agressivité sociale « cognitive » : apprentissage et soumission aux règles sociales complexes conditionnant l'intégration des individus qui permettent une bien meilleure coopération au sein du groupe.

Une agressivité sociale « d'héritage » : un rang social de naissance suivant l'appartenance à une famille, donc du rang social de cette famille.

Je reprends ici ce modèle hiérarchique des primates, mais du fait du langage et de l'imaginaire, caractéristiques propres aux humains, les propriétés des hiérarchies de dominance des chasseurs-cueilleurs vont se transformer et s'enrichir avec des comportements plus complexes, mais également au fur et à mesure des transformations des groupes sociaux lors de la sédentarisation. Ce sont les contraintes environnementales qui obligent les groupes sociaux à se transformer, à s'auto-organiser de manière plus efficace.

je commence par détailler la structure du groupe de chasseurs-cueilleurs avant de reprendre chacune des agressivités sociales.