2.5 Les mammifères sociaux
La coopération nécessite une intégration sociale (5)
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Les agressions et les conflits répétitifs ruinent les bénéfices de la vie en commun et sont néfastes à la cohésion du groupe.
L’intégration sociale des individus conditionne la stabilité de la hiérarchie, et le respect des règles sociales complexes, donc les apprentissages, a un rôle fondamental.
1) L’individu doit connaître et reconnaître physiquement tous les autres individus du groupe.
2) Il doit aussi connaître son rang social et celui des autres autour de lui.
3) Puis, il doit connaître les règles de soumission formalisées, et bien sûr, les respecter devant un dominant.
4) Il doit connaître également les règles d’intimidation et de menace formalisées et les faire appliquer dans ses relations quotidiennes avec les dominés.
5) Les oublis, les manquements à la préséance, les ambiguïtés dans les priorités doivent être corrigés aussitôt par le dominant qui veille scrupuleusement au respect de son statut.
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Dès la naissance, l’individu ne fait qu’apprendre, répéter, intégrer, ritualiser à chaque interaction, inlassablement, les règles de la soumission et de la dominance de son environnement social jusqu’à ce que ce soit son comportement habituel, un automatisme inconscient.
Celui qui ne maîtrise pas ces règles sociales formalisées s'expose à d'interminables conflits qui entravent son intégration sociale au sein du groupe et donc empêchent sa participation aux activités communes.
La coopération entre les dominants et les dominés dépend principalement de la stabilité de la hiérarchie.