2.5 Les mammifères sociaux
Les hiérarchies de dominance sont efficaces
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Les hiérarchies de dominance des primates, malgré leurs complexité, expriment toujours l'agressivité de compétition que nous avions déjà schématisée lorsque l'arbuste perd ses accès à l'énergie photonique dès que les plantes avoisinantes étendent leur feuillage.
Du côté de l'agressivité, en tous cas, rien de nouveau n'a émergé, l'accès prioritaire d'un organisme vivant aux ressources signifie qu'il en prive les autres autour de lui, et que ces autres fassent partie du même groupe social ou soient d'une espèce différente, le résultat est identique.
L'agressivité est toujours la destruction partielle ou complète d'un organisme vivant par un autre organisme vivant.
Dans le groupe social, je vais distinguer maintenant, dans l'agressivité de compétition, trois agressivités de nature différente.
Une agressivité sociale « structurelle » : inégalités, stratification et verticalisation.
Une agressivité sociale « cognitive » : apprentissage des règles sociales et intégration des individus.
Une agressivité sociale « d'héritage » : un rang social de naissance suivant l'appartenance à une famille
Le lézard, confronté à un prédateur, abandonne souvent un morceau de sa queue et survit en fuyant dans la première crevasse disponible.
Le groupe social, organisme vivant formé d'individus de la même espèce, utilise une stratégie similaire ; en cas de difficultés telles que la raréfaction des ressources ou bien des prédateurs plus efficaces, quelques individus disparaissent, la population diminue temporairement (le groupe abandonne aussi un morceau de la queue de la spirale), mais cela n'affecte pas la structure du groupe qui peut attendre des jours meilleurs pour à nouveau se développer.
L’individu s’efface parce que la survie du groupe est devenu la finalité commune.