Durant toute cette période d'Obeïd, un système comptable primitif se met en place graduellement afin d'éviter les litiges et les fraudes entre tous les intervenants qui doivent être rémunérés en nature. Des calculis, petits jetons de différentes formes représentant la nature de la marchandise échangée, sont placés dans une boule d'argile, une bulle-enveloppe, qui sert de preuve à la transaction. ⁽¹⁾

Les agriculteurs doivent également garder la trace des céréales mises en réserve dans les greniers de la cité. Les commerçants et les marchands doivent également établir une comptabilité et une gestion rigoureuses.

La population d'Eridu est trop importante pour que tous se connaissent.

Les inégalités augmentent en même temps et au même rythme que la stratification sociale. Les réserves accumulées peuvent se transmettre par héritage, mais aussi les fonctions, les titres, les possessions (lopins de terre, maisons, troupeaux, outils), etc.

Tout en haut de la hiérarchie, les Dieux et les esprits (les « créateurs »),

Puis, en-dessous, les dirigeants qui organisent les grands travaux de la cité, mais également les rites religieux.

Les intendants, les architectes, les commerçants, les marchands.

Les artisans.

Et tout en bas, les ouvriers, les manœuvres et les tacherons, ainsi que les agriculteurs, les éleveurs et les pêcheurs.

Pour réaliser correctement leur travail, les individus, en bas de l'échelle sociale, possèdent peu de connaissances et utilisent principalement leur force musculaire ; les ouvriers sur les différents chantiers et les agriculteurs. Les artisans ont besoin de plus de connaissances techniques, mais utilisent encore souvent leur force musculaire. Mais lorsqu'on parvient au strates supérieures, ce sont les capacités cognitives et sociales qui deviennent essentielles.