3.3 Émergence des cités : Éridu
Éridu : auto-organisation et hiérarchie de dominance
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Schéma économique d'Éridu

Un flux montant de ressources alimentaires, céréales et bétails principalement, produites par les strates inférieures, croise un flux descendant de normes sociales, salaires, prélèvements et corvées principalement, définies par les strates supérieures.
Toute la population est nécessaire, toutes les spécialisations sont indispensables, il faut une organisation rigoureuse, autant dans l'exécution de ces tâches monumentales d'entretien et de réparation que dans leur organisation et leur planification les mois précédents. C'est l'émergence d'un tissu social dense, d'une cohésion forte, d'une organisation rigoureuse vitale. Toute la société en dépend.
Face aux contraintes que lui imposent ses multiples environnements : social, écologique et imaginaire, la verticalisation de la hiérarchie de dominance, toujours plus inégalitaire, est la réponse collective la mieux adaptée afin de relever tous ces défis, la meilleure organisation possible. La verticalisation est uniquement la conséquence de cette organisation plus efficace de la hiérarchie de dominance, et en aucun cas un « choix » politique, économique ou idéologique des dirigeants. (1)
L'expansion de la cité d'Éridu sert de modèle aux archéologues car c'est pour l'instant la plus grande cité connue. Tout le sud de la Mésopotamie se recouvre de cités plus ou moins développées, soumises aux mêmes contraintes et fonctionnant avec la même organisation sociale.