3.3 Émergence des cités : Éridu
Éridu : les dirigeants établissent les normes sociales
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Hiérarchie de dominance de la cité d'Éridu
Comme une importante population est concentrée maintenant dans un espace réduit, les normes sociales se multiplient. Ce sont les coutumes, les croyances, mais également les règles du commerce, l'organisation du travail en commun, la division du travail et les salaires, les échanges, etc. En fait, l'ensemble des règles implicites régissant la vie sociale de la cité.
La classe dirigeante permanente se charge de collecter les denrées auprès des agriculteurs et des éleveurs, de la gestion des stocks, de leur répartition, des salaires en nature des ouvriers affectés à la construction et à l'entretien des systèmes d'irrigation et des ouvrages monumentaux. Les premières bulles-enveloppes apparaissent afin de garder une trace de ces échanges. Mais c'est surtout le commerce qui nécessite un inventaire précis et la trace des transactions, une gestion rigoureuse des échanges par le troc, puis encore un stockage éventuel des marchandises qui sont la plupart du temps périssables, et enfin la vente au détail sur les marchés.
Les rites dédiés à la divinité, les « commandements » et les devoirs sont établis également par la classe dirigeante qui codifie les croyances et préside aux cérémonies.
Grâce au langage, les normes sociales sont apprises dès l'enfance et se renforcent régulièrement au cours des interactions sociales. Les normes sociales sont en fait le mode de vie normal et quotidien des habitants, des automatismes inconscients. (1)