3.3 Émergence des cités : Éridu
Période d'Obeïd ; Émergence et développement du commerce
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Commerce fluvial et flottage
Grâce à des surplus agricoles réguliers, une partie significative de la population peut maintenant échapper aux travaux des champs et se tourner vers l'artisanat et le commerce.
Des individus se spécialisent dans les différents corps de métiers. Les techniques et les outils s'améliorent également. La production artisanale (poterie, vannerie, maçonnerie, menuiserie, ...) augmente sans cesse sa production. Ces ressources agricoles et artisanales en constante progression multiplient de la même manière les échanges au sein de la cité. Les habitants sont de plus en plus interdépendants les uns avec les autres et le développement du commerce dans la cité permet maintenant des échanges permanents.
La Mésopotamie produit essentiellement des céréales et de la poterie en grande quantité, mais elle ne possède aucune ressource telle que le bois ou la pierre, pour la confection d'outils par exemple. Le transport et le commerce fluvial prennent eux aussi de l'ampleur et des infrastructures nouvelles sont construites ; quais, entrepôts, marchés, etc. (1)
Le commerce, s'il se fait sur de longues distances, nécessite alors une organisation sociale beaucoup plus complexe avec différents corps de métiers en étroite collaboration. Ce commerce nécessite d'abord une production régulière de céréales ou d'animaux tels les ovins ou caprins qu'il faut acheter aux agriculteurs. Il exige également un ou plusieurs bateaux avec un équipage, un inventaire précis lors de la transaction, une gestion rigoureuse des échanges par le troc de main à main, puis encore un stockage éventuel des marchandises qui sont parfois des denrées périssables, mais aussi craignant l'humidité, et enfin la vente au détail sur les marchés.