Puis, vers 8000 ans avant le présent, lors du dernier refroidissement brutal de l'hémisphère Nord ⁽¹⁾, l’irrigation des premiers champs de céréales débute sur les contreforts des Monts Zagros.

Le changement climatique précédé d'un déboisement intensif semble avoir rendu le climat plus aride dans cette région et obligé les agriculteurs à se rapprocher des zones plus humides. ⁽²⁾

Les raisons et les circonstances exactes de cette découverte sont inconnues pour l'instant, peut-être en commençant l'arrosage des jardins avec des cruches rudimentaires en terre cuite qui deviennent des objets courants, ou possiblement suite à des inondations accidentelles de parcelles ensemencées trop près des fleuves et des rivières.

Quoi qu'il en soit, l’irrigation est une amélioration majeure. Elle permet dorénavant des rendements importants et surtout réguliers, moins soumis aux aléas climatiques puisque l'agriculteur peut, si besoin, gérer l'alimentation en eau de son jardin ou inonder sa parcelle en cas de besoin.⁽³⁾

La technique se répand rapidement dans toute la basse Mésopotamie. La plaine de très faible pente, où les deux fleuves ont depuis toujours déposé des limons fertiles, se prête particulièrement bien à ces premiers aménagements hydrauliques. La population augmente lentement et les villages s'agrandissent