3.3 Émergence des cités : Éridu
Période d'Obeïd ; la hiérarchie de dominance se complexifie
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Hiérarchie de dominance de la cité d'Éridu
Le schéma de la dominance à Éridu (à droite) continue la lente évolution des hiérarchies et commence à prendre de l'ampleur proportionnellement à la population. J'ai omis volontairement les familles (les spirales roses) pour ne pas surcharger inutilement la figure. J'ai gardé uniquement les familles au sens large sous la forme des corps de métiers. Trois nouvelles propriétés des hiérarchies de dominance apparaissent maintenant: l'économie, la spécialisation ou métier et l'horizon social. (1)
Au centre de la cité, autour du « temple », soit au sommet de la hiérarchie, les dirigeants permanents gèrent, organisent, coordonnent et déterminent les normes sociales. Puis, en s'éloignant du centre, des architectes, des intendants, des marchands, des commerçants, tous organisés également en hiérarchie de dominance, échappent maintenant aux travaux agricoles et sont devenus des spécialistes. Ensuite, toujours en s'écartant de centre, les artisans vont également fournir en permanence les outils et les objets manufacturés indispensables. Puis, les ouvriers, omniprésents pour les travaux saisonniers dans les champs, les aménagements hydrauliques, les infrastructures urbaines, mais aussi pour aider ou seconder les artisans dans leur travail répétitif, fournissent la force musculaire indispensable aux travaux les plus pénibles. Enfin, à la périphérie de la cité, ce sont toujours les agriculteurs et les éleveurs qui nourrissent la population.