La religion, omniprésente, est le ciment social de la population de la cité-état, c'est-à-dire de la ville elle-même et des villages qui l’entourent. ⁽¹⁾

D’après la religion sumérienne, au commencement, les dieux mineurs étaient chargés de fournir les ressources destinées aux dieux majeurs sous la forme d'offrandes et de sacrifices. Mais les dieux mineurs, trouvant ces travaux pénibles et fatigants, ont décidé de créer les hommes afin de les remplacer à toutes ces tâches harassantes et ingrates. Les hommes travaillent à leur place et les servent. Les prêtres et les rois sont les représentants des dieux sur terre. Ainsi, la cité d'Uruk est sous la protection d'une divinité féminine, « Inanna », fille du dieu majeur « AN ». La résidence d' « Inanna » se trouve au milieu de la cité dans le temple monumental qui lui est dédié. ⁽²⁾

Le roi-prêtre est le personnage au sommet de la hiérarchie de la cité. Il protège la cité des menaces environnantes, il décide les grands travaux, il fait construire les temples, il est le représentant de la divinité tutélaire de la cité, il dirige des cérémonies publiques et grandioses afin de rassembler la population sous son pouvoir, il est le garant de l’ordre et de la prospérité, c’est un monarque absolu.

Pour la population d’Uruk, le pouvoir absolu du roi-prêtre est légitime et indiscutable, car ce pouvoir lui est octroyé par la déesse « Inanna », dont il est le serviteur privilégié.