Les inégalités sociales sont maintenant très importantes à Uruk. Les travailleurs, agriculteurs, artisans, tâcherons, etc., vivent toujours dans une maison modeste, mais au cœur de la cité, une élite, des prêtres, de riches commerçants vivent dans d'imposantes demeures, voire dans un palais pour les plus puissants comme la famille royale.⁽¹⁾

Amorcées déjà lors de la période d'Obeïd à Éridu , la stratification et la verticalisation se développent au même rythme que la démographie. Une économie palatiale se met en place où toutes les ressources excédentaires convergent vers la cité pour y être stockées et redistribuées. Comme les classes dirigeantes ne produisent plus elles-même leurs ressources, elles doivent les prélever chez les producteurs, les artisans et les commerçants. Une partie est destinée aux salaires des ouvriers et des artisans affectés aux travaux sur les infrastructures. Une autre partie est destinée aux réserves dans des greniers et pour le commerce, mais une partie également est destinée à entretenir l'élite. En assurant la gestion des ressources au palais, l'élite exerce un monopole sur l'ensemble des ressources, et peut ainsi s'enrichir. ⁽²⁾