Le corps de métier des intendants de la période d'Obeïd évolue progressivement vers un nouveau personnage spécialisé : le scribe. La fonction du scribe s'impose et se généralise rapidement par la nécessité de tenir une comptabilité rigoureuse des échanges qui ne cessent de se multiplier. Le scribe devient le personnage essentiel de l’organisation de la cité. ⁽¹⁾

Les scribes travaillent à l’administration des palais et des temples, mais aussi pour les riches marchands. Ils exercent aussi leurs compétences dans les arpentages des champs et des parcelles, dans les partages lors des héritages, dans les contrats de mariage, dans le commerce et dans tous les échanges de la vie courante en général. Les scribes de haut rang sont tous prêtres et peuvent aussi exercer des fonctions à la cour des dirigeants comme ambassadeur, émissaire, traducteur, écrivain, fonctionnaire, intendant, etc… ⁽²⁾

Les surplus agricoles plus importants, ainsi que toutes les diverses ressources artisanales permettent à de nouvelles catégories sociales d'émerger. Une élite, elle-même hiérarchisée, se met en place pour administrer la cité-état et va ensuite transmettre son rang social à sa descendance. Cette élite va lentement perfectionner le système comptable de gestion des ressources et l’enrichir pour parvenir à l’écriture.

Sur les tablettes vont apparaître dorénavant des textes, des légendes, des exploits, des conflits, des victoires et ce seront toujours les vainqueurs sur le champ de bataille qui écriront l’histoire dorénavant.⁽³⁾