L'individu, dans la cité, fait partie de nombreux groupes sociaux différents, mais qui sont tous construits sur le même modèle d'une hiérarchie de dominance (une spirale sur le schéma). Si on essaie de déterminer tous ces groupes, on peut commencer par sa famille biologique, puis ses voisons, son quartier, ses amis, jusqu'à l'ensemble des citoyens de la cité. Mais il a aussi un métier, donc des collègues de travail, s'il est artisan, il côtoie aussi d'autres artisans, ou même fait-il partie d'une corporation plus vaste. Mais il a aussi une croyance, il participe alors à des rites communs, des célébrations, et ainsi de suite. Toutes ces interactions sociales se multiplient et s'entrecroisent dynamiquement pour former le tissu social. ⁽¹⁾

La spécialisation provoque une interdépendance économique entre les individus au niveau local, mais aussi une interdépendance entre les corporations au niveau de la cité-État. L'économie prend une importance vitale. Incapable de subvenir seul à ses besoins, l'individu est dans l'obligation de s'intégrer au système économique par des échanges permanents, tour à tour comme producteur ou consommateur.

Chaque individu produit et entretient lui-même son tissu social, soit par obligation (famille, travail, économie, commerce, religion, ...) ou bien par convenance (voisins, amis, collègues, ...). Le tissu sera différent pour chaque individu. C'est à la fois, la multiplication, la solidité, la diversité de ses liens inter-personnels ainsi que la position ou le rang hiérarchique dans chacun de ces groupes sociaux, qui renforce le tissu social. ⁽²⁾