3.4 La cité-État : Uruk
Uruk : l'agressivité sociale d'héritage : Les institutions sociales
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Hiérarchie de dominance de la cité-État d'Uruk ; le tissu social
Des institutions sociales émergent , forment un appareil d'État garantissant la cohésion sociale et ce malgré des inégalités très importantes. (1)
L'ampleur de l'économie et des échanges nécessitent une administration dédiée. Les scribes, après une longue et difficile période d'apprentissage, sont chargés de la comptabilité, du contrôle des stocks, des prélèvements, des salaires, etc. L'élite peut se maintenir et conserver sa dominance uniquement si les surplus sont importants, réguliers et stockés au cœur de la cité : Elles monopolisent les ressources à forte valeur. L'économie est l'institution primordiale qui conditionne toutes les autres.
La famille royale devient une institution de prestige, de représentation de l'élite. C'est la famille dont l'horizon social est le plus vaste puisqu'elle influence toute la cité, voire même au-delà. Elle existe depuis « toujours » et détermine les normes sociales, donc le contrôle social de la population par l'intermédiaire des scribes.
Les prêtres de haut rang, une nouvelle classe sociale, élaborent les croyances sous la forme d'une religion d'État, conformément aux intérêts de l'ensemble des dominants. Des manifestations et célébrations grandioses sont régulièrement organisées afin d'établir un « ordre social divin », et ce sont les prêtres qui sont chargés de faire respecter cet ordre social. Le divin se transforme au fil des générations en une autorité supérieure et le roi-prêtre en est l'incarnation. (2)