L'héritage imaginaire : mythologie, cosmogonie, culte, ..., est bien réel puisque matérialisé par des temples monumentaux consacrés aux divinités protectrices. Dans les temples au cœur de la cité, les cérémonies et les célébrations sont organisées par l'élite des prêtres qui peut ainsi imposer une vision spirituelle de la réalité conforme à ses intérêts économiques. ⁽¹⁾

La croyance, ressource imaginaire individuelle et universelle, est captée par les dominants. Elle est ainsi transformée au fil des siècles par l'élite des prêtres pour devenir progressivement une religion d'État très élaborée. La croyance devient alors, pour l'élite, une ressource de grande valeur qu'elle peut monopoliser et ensuite diffuser à la population lors de cérémonies collectives. ⁽²⁾

La religion d'État constitue le ciment social de la cité. Les dominants étant les intermédiaires entre les dieux et les strates laborieuses, cette position privilégiée leur confère une autorité divine qu'il n'est même pas pensable de remettre en cause. Elle incite les dominés à obéir aux rites et commandements sous peine d'attirer la colère divine par l'intermédiaire de l'élite. ⁽³⁾