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3.2 Du nomadisme à l'agriculture
Conséquences sociales de l'agriculture sur les groupes sociaux
P. 24
Hiérarchie de dominance des villages d'agriculteurs
Hiérarchie de dominance des villages d'agriculteurs-éleveurs.
Durant environ 6 000 ans, par de petites améliorations cumulatives dans les pratiques agricoles ainsi que dans l'organisation hiérarchique du groupe, les premières sédentarisations, génération après génération, ont évolué et sont parvenues à établir de véritables villages d'agriculteurs-éleveurs dans le Croissant fertile.
Dans cette présentation, J'ai mis en avant la transformation des hiérarchies de dominance. L'agressivité compétitive s'enrichit d'un nombre croissant de nouvelles propriétés. Les ressources disponibles sont plus nombreuses, elles peuvent maintenant être stockées, il faut ensuite les répartir au mieux de l'intérêt du village.
La population est également plus nombreuse ce qui ne manque pas de multiplier les conflits, toujours néfastes à la cohésion du groupe et surtout à la coopération lors des activités collectives. Un conseil gère les litiges.
La hiérarchie de dominance n'est pas intentionnelle, ce n'est pas un tissu social élaboré par quelques individus. Ce sont uniquement les contraintes de prédation et de défense qui imposent au village d'optimiser son organisation. La hiérarchie de dominance évolue inexorablement vers l'organisation collective la plus efficace dans un environnement précis. (1)
Ce qui est difficile, c'est de disposer d'une organisation et de règles sociales permettant aux groupes [..] de soustraire à la consommation immédiate une part importante de la récolte annuelle, pour la réserver comme semence [...] de soustraire à l'abattage assez d'animaux reproducteurs et de jeunes en croissance pour permettre au troupeau de se renouveler. [...] c'est d'assurer la répartition des fruits du travail agricole entre les producteurs-consommateurs de chaque groupe, non seulement au quotidien, mais surtout, [...] lors de la disparition des aînés et lors de la subdivision d'un groupe devenu trop large en plusieurs groupes restreints. [...] Cela signifie simplement que parmi toutes les règles régissant la vie du groupe, il en existait un sous-ensemble suffisant pour permettre à ce groupe de se reproduire et de renouveler ses nouveaux moyens d'existence. De plus, on peut penser que la religion naissante a joué un rôle dans l'instauration de ces nouvelle règles de vie.