L'agressivité d'héritage : famille, héritage social et culture évolue également vers des inégalités plus marquées. La différenciation sociale provoque l'émergence d'une reproduction sociale, mais initie également la transmission d'un patrimoine foncier ou matériel.

D'abord un héritage social, l'ensemble des normes sociales communes au village, plus complexes, qui permet l'intégration efficace de l'individu. En fait, au cours de son éducation, il hérite d'une aptitude à construire et entretenir le tissu social. Cette capacité lui permet de s'intégrer à l'ensemble des activités et des chantiers. Les individus n'en ont pas conscience puisque c'est le comportement normal dans le groupe.

Mais aussi un héritage culturel avec l'ensemble des connaissances, des pratiques, des techniques acquises au contact de la famille et des anciens du village. Cet héritage culturel sera différent pour chacun car l'individu ne peut participer à tout ce qui se fait comme activité dans le village. Une différenciation se met en place lentement et va également se transmettre, même si tous sont encore agriculteurs une partie de leur temps. Les individus les plus aptes à organiser et coordonner les travaux agricoles et de construction prennent graduellement la place de dirigeant et transmettent automatiquement cette fonction à leur descendance. Cet héritage culturel est également totalement inconscient.

Puis un patrimoine foncier ou matériel commence à se constituer au fil de l'artificialisation du territoire : un héritage individuel ou familial sous la forme d'une partie d'un troupeau, d'une maison, d'un ensemble d'outils, d'un champ, d'un jardin, etc. Mais aussi un patrimoine collectif, constitué des bâtiments publics tels les silos communs ou les lieux publics.

Une reproduction sociale apparaît, les familles transmettent un patrimoine foncier à leur descendance. Le village transmet également un patrimoine foncier collectif aux générations suivantes. ⁽¹⁾