3.2 Du nomadisme à l'agriculture
Infrastructures et organisation des villages d'agriculteurs
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Les villages d'agriculteurs-éleveurs deviennent les prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire du territoire qu'ils adaptent à leur survie.
La population beaucoup plus nombreuse permet un changement d'échelle dans l'organisation du groupe. (1)
En cas de récolte imminente, c'est toute la population disponible qui est affectée à la moisson, puis au transport, mais aussi au stockage des ressources alimentaires et cela le temps nécessaire à ce que toutes les ressources soient collectées. La prédation collective, de par sa population nombreuse pouvant se coordonner sur une seule tâche, par les réserves importantes qu'elle peut constituer, est beaucoup plus importante et plus efficace que les chasseurs-cueilleurs.
En cas d'intempéries détruisant quelques maisons ou une partie du mur d'enceinte, une partie significative de la population peut être mobilisée rapidement pour les réparations urgentes. Les travaux de construction, importants pour l'époque, sont uniquement possibles si la population est suffisante, disponible rapidement, organisée et possède des réserves.
La défense du village, du fait du nombre, penche également en faveur des sédentaires qui peuvent mobiliser tous les hommes valides en état de combattre.
Grâce à tous ces avantages, l'ensemble du croissant fertile va connaître une multiplication de villages d'agriculteurs-éleveurs, repoussant inexorablement les nomades vers les zones périphériques moins favorables aux cultures. (2)